Maladie d’Alzheimer : un essai non médicamenteux innovant démarre à Toulouse

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse est actuellement à la pointe de la recherche sur la maladie d’Alzheimer, avec une étude novatrice visant à traiter les symptômes de cette maladie dévastatrice. Conduite en partenariat avec la biotech REGEnLIFE, cette étude clinique, baptisée Light4life, explore un traitement non médicamenteux qui cible l’inflammation au niveau du cerveau et de l’intestin en utilisant des émissions de photons.

L’essai clinique Light4life est en cours au centre de recherche clinique du pôle de gériatrie du CHU de Toulouse, mais il ne se limite pas à cette institution médicale prestigieuse. En effet, l’étude vise à recruter plus d’une centaine de patients âgés de 55 à 85 ans, atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade léger à modéré, sur une période de 18 mois. Outre le CHU de Toulouse, elle sera également menée dans les hôpitaux de Lavaur, Castres et Foix, élargissant ainsi l’accès à la recherche clinique à un public plus large.

Ce qui distingue l’approche Light4life, c’est son caractère non médicamenteux. Contrairement aux recherches précédentes qui se sont concentrées sur les plaques amyloïdes, ce traitement s’attaque à l’inflammation, un facteur clé dans le développement de la maladie d’Alzheimer. L’étude cible spécifiquement l’axe cerveau-intestin, car des recherches ont montré que la maladie d’Alzheimer altère la flore intestinale, libérant ainsi des substances inflammatoires qui se propagent dans le sang.

Le traitement consiste en 84 séances de vingt minutes réparties sur six mois, au cours desquelles une stimulation de lumière de basse énergie est envoyée à la fois dans le cerveau et la ceinture abdominale des patients. Ce processus vise à agir au niveau des mitochondries des cellules, un élément crucial pour le fonctionnement cellulaire. Cette approche innovante s’appuie sur des modèles animaux qui ont montré des résultats prometteurs en matière de réduction de l’inflammation et d’amélioration de la mémoire.

Outre l’utilisation du casque et de la ceinture abdominale, les patients participant à l’étude seront régulièrement évalués à l’aide de prises de sang et de prélèvements de selles. L’étude est menée en double aveugle, ce qui signifie que ni les patients ni les équipes médicales ne sauront quel traitement a été administré, garantissant ainsi des résultats objectifs.

Il est important de noter que l’objectif de Light4life n’est pas de guérir la maladie d’Alzheimer, ni même de ralentir sa progression. Au lieu de cela, l’étude vise à atténuer les symptômes de la maladie et à améliorer les performances cognitives des patients après 26 semaines de traitement. Cette approche non médicamenteuse offre de l’espoir aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade léger à modéré et pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la recherche sur cette maladie débilitante.

Pour en savoir plus :
https://www.ladepeche.fr/2023/09/25/maladie-dalzheimer-un-essai-non-medicamenteux-innovant-demarre-a-toulouse-11471678.php